(9) Explosion dans la nuit



20 Novembre :
Nous sommes réveillés par une détonation au loin. Certains sortent avec seulement quelques épaisseurs de vêtements, alarmés. Pire me réveilla, la clochette d’alarme, reliée à la radio pour prévenir en cas d’appel de détresse, sonna peu de temps après. Il n’y avait que deux expéditions au pôle sud, normalement. Il ne semblait manquer personne de notre coté…

Notre opérateur radio, Laroche, appela au nom camp ESM (Expédition Starkweather-Moore) et reçu une réponse du Tallahassee. Ils avaient eux aussi entendu l’explosion, qui provenait du camp Lexington, mais ils n’avaient plus aucune communication depuis. Le dernier message qu’avait reçu le navire parlait d’incendie de carburant et au mess. Ils pensaient avoir entendu des coups de feu.

Immédiatement, Starkweather annonça au Tallahassee qu’il allait lancer une expédition de sauvetage, et par manque de radio, il lancera à son arrivée deux fusées blanches. Alors qu’il retourne s’habiller plus chaudement, étant sortit en urgence, je lui dis que je suis content qu’il tienne sa promesse. Il semble revigoré à l’idée d’avoir de l’action… et de se moquer un peu de sa concurrente.

Starkweather désigna Cykes, Pullaski, Swajbjorn, Pire, Starlight et moi-même en plus de lui-même et de Greene pour partir à l’encontre de Lexington. Le voyage fut difficile, en pleine nuit avec un temps difficile. Les guides suivaient à ski les deux traineaux tirés par 11 chiens chacun.

A l’arrivée, le camp Lexington montrait des signes de dévastation, mais bien moins importantes que nous le pensions. Quelques tentes avaient souffert, le mess était un peu noirci, une petite partie de leur carburant avait brûlé. Les dégâts les plus importants avaient frappé le générateur, qui était complètement mort. L’autogyre et l’avion semblaient ne pas avoir de dégâts.

Nous nous séparâmes pour aller voir de chaque coté ce que nous pouvions faire. Pire et Starlight obtinrent plus d’informations que moi, mais au final nous avions un sketch de ce qui était arrivé. Deux hommes de l’équipe de Lexington, Brad Burry et Dean Sdale on l’air d’avoir été pris de la folie des neiges.  Brad à hurler « Elles sont ici » avant que lui et son compagnon ne commencent à mettre le feu partout avec des torches, puis Brad tira sur Sacq, un autre homme d’équipage, qui essayait de l’arrêter.

J’apprends de mon interlocuteur que de nombreux incidents ont frappé leur expédition. 1 mort, qui s’est suicidé devant Sacq. Toutes les réserves de nourriture avariée en une nuit, sabotage dans le moteur du bateau, etc … Beaucoup de membres de l’expédition concurrente pense que nous sommes responsables, et certains doutent de l’explication de la folie des neiges des deux hommes (à noter que si un reste une possibilité, deux ça fait beaucoup…). Peut-être l’une des autres expéditions qui doit nous suivre serait responsable ? Ils avaient du mal à croire que nous ayons connu les mêmes déboires. Lexington est décrite comme une hystérique par certains de ses subordonnés les plus mécontents, et elle aussi surnommée la Porte-poisse par l’équipage de son navire.

Pire fit remarquer que nous n’avions pas tiré les fusées blanches promises par Starkweather, ce qu’il fit. Tuvinnen, l’un des guides de Lexington, étant en train de discuter avec nos guides lorsque le bricoleur vint récupérer les fusées. Il confirma ce que nous avions entendu, et Cykes énuméra à son tour les problèmes qui avaient frappé l’expédition concurrente. Il rapporta aussi que certains pensent que ceux qui ont eu la folie des neiges sont des saboteurs et qu'ils simulent, montrant que cette attitude n’était pas le fait d’une seule personne. La suspicion régnait.
Mais Tunvinnen fit remarquer que leur expédition allait devoir repartir faute d’avoir un camp de base. Carburant et matériel ne remplace pas un générateur et de la nourriture. Leur seul radio encore en état est celle de l’avion, ce qui leur a permis de contacter le Tallahassee après notre départ du camp ESM.

Décidant d’aller interroger les deux « fous. » nous voyons Greene, notre docteur, s'engueuler avec Curtis, leur docteur, des débats sur la médecine avec des insultes hautes en couleur et adaptées pour des disciples d’Esculape…
Dans la tente infirmerie, nous trouvons un homme allongé et un autre dépité assis avec un café, un autre avec un gros bandage ensanglanté à l'oreille, furieux. Celui avec le café se révèle être Brad, celui qui a tiré, et celui avec le bandage, sa victime.
Il nous expliqua qu’au matin, il voyait des araignées partout, sa phobie, qu’il essaya de chassé avec du feu. Dans son délire, ceux qui voulaient l'arrêter étaient des complices des araignées maléfiques,  il leur a tiré dessus. En apparence, il avait l’air de vraiment regretter son geste. Son compagnon l'aidait puis est tombé dans le coma lorsqu’ils se sont faits attrapés.

Nous repartons au camp une fois que Lexington et Starkweather ont fini de s’époumonés en insultes l’un envers l’autre.

21 Novembre :
Pire fait remarquer que si nous mettions les ressources en commun, les deux expéditions pourraient continuer. Là, pour l’instant, aucune ne peut arriver au bout de ses objectifs. Sans surprise, Moore a négocié toute la nuit sur ce point avec les deux chefs. Au matin, Lexington arrive avec un guide et installe une tente.

S’en suit des colères de légendes, des insultes à faire rougir les loups de mer, des engueulades incroyables… le tout jusque tard dans la nuit.

 22 Novembre :
L'alliance ! La décision de faire un camp Starkweather – Moore et Lexington est prise. En mettant les ressources en commun, nous allons pouvoir continuer l’aventure. Mais est-ce que ceci arrêtera les nombreux sabotages ?

23 Novembre :
Déménagement du camp Lexington. La Belle, le Boeing de Lexington fait des allers-retours avec les nôtres pour transporter hommes et matériel. Certains des membres de l’expédition Lexington sont obligés de repartir vers le navire, faute de vivres et de place, en particulier les deux qui ont souffert de la folie des neiges. Le reste à installer des tentes en bordure de notre camp.

Les américains de l’expédition organise un Thanksgiving improvisé avec une dinde en pemmican et du manchot farci. C’est le moment d’essayer de fraterniser avec ceux de l’autre expédition. Nous allons passer plusieurs semaines ensembles dans des terres hostiles à l’homme où il n’y a pratiquement pas de vie. Le plus nous serons unis, plus nous aurons de chance d’en revenir vivant.



Extrait du Guardian :

Starkweather – Moore – Lexington : l’alliance pour Pire et le meilleur ?

Le pole sud a tremblé comme il n’avait jamais tremblé avant en ce 22 Novembre 1933. L’expédition Starkweather – Moore a fusionné avec sa grande concurrente, l’expédition Lexington. Les deux chefs d’expédition, le capitaine Starkweather et l’aventurière Lexington sont connus pour leurs différences, et l’accord obtenu (certainement de haute lutte) par le professeur Moore a certainement crée des vagues dans l’antarctique qui ont crée des icebergs ! Que dire de l’homme de l’ombre, Pire, qui avait annoncé cette alliance aux membres de l’expédition Lexington deux jours avant la validation de celle-ci ? Les membres de l’expédition Lexington renvoyés sur le navire pour cause de manque de ressources, comprenant Mr. Ozzy Dryx, Mr. J.J. Culinan et Mr. Aleskeï Stakhanov, ont refusé de faire de déclarations officielles.



24 Novembre
Petite présentation de l’équipe Lexington :
-          Robert Marklin :
-          Haakon Tuvinnen : guide suédois
-          Henk Beentje :
-          Albert Priestley :
-          Chip Hooper :
-          Kelly Donovan :
-          Charles Wright :
-          Docteur Curtis Anthony :
-          Carl Shmidt :
-          Tony O’poelle :
-          Kurt Jenner :
-          Kyle Williams :
-          Charles Sacq :
-          Suka est un Alaskan Malamute âgé de 4 ans. Il aime courir dans la neige, prendre un petit en-cas de phoque et est très fier de ses talents de chanteur. On le trouve généralement très affectueux. Il a rejoint l’expédition Lexington en tant que spécialiste en traineaux et en transport de personnes.  

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