(11) Murmures gutturaux



28 Novembre :
Des tours de garde furent instaurés dans notre expédition.
La transmission radio de Moore tut les découvertes sanglantes des tentes mais prévint le camp de base de la redécouverte des créatures mystérieuses de la précédente expédition. Durant la nuit Starlight surpris une femme parlée dans une langue gutturale de sécurité et quasi-nulle à la radio, gardée par un géant chaudement habillé. Quels étaient donc ces étranges communications ?

29 Novembre
Messieurs O'Doole et Miles débutèrent la reconstruction de la foreuse pendant que d'autres furent chargé d'aller retrouver la grotte où les spécimens avaient été découvert. Moore continuera ses recherches sur le cadavre de la créature disséquée par son prédécesseur avant de s'attaquer à une deuxième créature.
Acacia insista pour que nous continuions à fouiller les tentes laissées par l'expédition Lake  : la
première avait beaucoup de matériel complètement écrasé comme pour les réserves par une chose très lourde, comme une pipe Meershaum, des cartouches de fusil de chasse éparpillées, une botte étrangement explosée en deux et un seul lit malgré la taille de la tente. Je mis les restes de la pipe dans une boite marquée P. C. Lake avant de la remettre à Moore.
La troisième tente était celle de Jeadenay et Fowley, qui avait été clairement volontairement enterrée mais à part  le carnet de Georges Jeadenay il n'y avait rien de personnel ou d'important. Les pages du carnet après l'arrivée de l'expédition avaient toutes été arrachées, mais c'était le carnet de celui qui serait devenu fou et aurait tué les chiens ce qui expliquait peut-être cette étrange découverte.

La tente suivante avait été déchirée en deux comme avec un énorme couteau, elle était pratiquement vide. Les suivantes avaient été elles aussi vidées et volontairement recouvertes de neige, qui comme pour les monticules de neige recouvrant les créatures, la neige à l'intérieur semblait moins tassée qu'à l'extérieur. Une d'entre elle était celle de Thomas Fowler.

L'avant dernière amas de neige révéla une tente couverte de petites tâches sombres sur la toile et les fils qui maintiennent cette dernière ont été coupés, l'empêchant de se relever sur un coup de vent par elle-même comme certaines de ses prédécesseurs. Alors que Starlight essayait de maintenir la tente debout, j'entrais pour découvrir une tente ayant de nombreuses ouvertures comme si une armée de mites avait festoyé et laissée de nombreuses tâches brunes de sang sur leur passage.
Une odeur purulente me prit au cœur et je mis un moment avant de la reconnaître :  il s'agissait de l'odeur des créatures mais ayant imprégnée la tente dans un atmosphère confiné. Les tâches plus sombres et plus aqueuses devaient en être la source, je pris des échantillons de ce qui semblait être le sang de la créature, que Moore allait se faire plaisir d'analyser. Avec des nausées je remarquais qu'il y avait par contre beaucoup d'affaires, toutes renversées comme si elles avaient été dans un tambour de machine à laver. Il s'agissait de la tente de Peter Horrendoff et Théodore Daniels.

La tente du dernier monticule de terre avait complètement disparue.

Pendant ce temps le reste de l'expédition avait trouvé l'entrée de la grotte. Pire accompagna Moore, Lexington et tous ceux qui n'étaient pas resté avec nous pour s'occuper des tentes. Pire  analysa que la perceuse de Pabody trouvée sur place ne pouvait plus être utilisée, et qu'il faudrait utiliser des explosifs pour une de nos propres foreuses pour percer le bouchon de glace qui bloquait le passage.

La chef de l'expédition adverse décida de prendre une photo commémorative devant la foreuse avec les personnalités d'importance de notre expédition, invitant Moore et Pire. Elle voulait clairement faire rager Starkweather en insinuant que Pire était plus important que lui.

La tente manquante se trouvait un peu plus loin, avec un amas de fourrure composé de plusieurs vêtements attachés ensemble avec du fil électrique comme si une entité plus grosse qu'un humain avait essayé de se faire un manteau. Sous cet étrange manteau se trouvait des traces de stries qui semblaient être la trace d'un déplacement d'une créature.

Griffith analysa les roches trouvées autour de la foreuse : des grès et des schistes du jurassique et des obsidiennes d'origine non-ignée. Cela confirmait les résultats de la précédente expédition. C'était néanmoins des roches intéressantes.

30 Novembre :
Une tente noire fut peinte à coté des 6 tentes rouges sur le flanc de l'avion.


Moore décrète jour de fête : pas de pemmican, mais confitures et chocolat chaud. Les deux expéditions allaient se concentrer entièrement sur la grotte. Mais avec une température sous abri de – 21° et un temps couvert, seul l'absence de vent rendait le climat plus supportable.

L'équipe s'organisa pour creuser aussi vite que possible pendant que des hommes de camp et des pilotes devaient amener en traineau une foreuse. Les roches contenaient des fossiles confirmant la datation géologique de la cavité, mais sans grande valeur autrement mais j'en pris quelques échantillons néanmoins.

Un peu plus tard, une autre de ses pierres vertes gravées en forme d'étoile à 5 branches tomba aux pieds de Starlight, comme un oiseau de proie, Lexington se jeta sur la découverte et Moore fut obligé de mentionner qu'on en avait trouvé avant et qu'il n'en avait pas parlé car il n'en avait pas fini l'analyse. Ayant obtenu ses photos aux cotés de la seule autre représentant de son sexe, Acacia partit néanmoins un peu aigri de ce genre de secrets. Le fait que Pire est mentionné la pierre comme un avertissement n'avait pas aidé.

Le bouchon fut finalement percé et l'équipe descendit dans la première partie du complexe souterrain, Moore en tête et rapidement suivie par la tête de l'autre expédition. Pire remarqua des cercles avec des points qui pourraient être les étranges fresques que mentionnait la précédente expédition.

Plus loin il y avait une table couverte d'anciennes lampe-tempêtes, des allumettes et des fossiles étiquetés. Leur présence était bien cohérente avec l'ère géologique nous entourant pour la plupart mais certains semblait couvrir des périodes postérieures : un tel mélange pouvait être expliqué par des mouvements géologiques mais ça restait très très improbable.
Lexington fit remarquer que l'air était beaucoup moins vicié que normal pour une grotte, Pire nota alors un petit courant d'air qui confirmait un renouvellement d'air.

Suivant le courant d'air nous tombâmes sur le lieu d'extraction des Anciens de la roche elle-même. Il y avait des restes d'expériences visant à dater les fossiles lors de leur découverte. Priestley, le photographe de l'autre expédition, nous fit remarquer des stries dans le sol très similaire à celles trouvées dans le camp sous une toile de tente et qui correspondrait aux créatures que Lake avait nommé les Anciens.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire