La vie de l'équipage, 50, sur le navire est organisée en 3
quarts par période de 12H.
Direction le canal de Panama. La vie de bord, monotone, se
mets en place. Déjeuner entre 9 et 11H, le midi un buffet froid est mis en
place de 12 à 13h, Starkweather prend le thé chez les officiers à 16h. Le soir
un vrai repas Nous mangeons au mess des officiers, en tenue avec couverts en
argent et assiettes de porcelaines, avec les chefs de l'expédition, les
professeurs les plus vieux, les officiers, le médecin et les femmes. Le steward
en chef est un homme au nom étrange Judas Whitney, et ses deux garçons de salle
sont Adam et Philippe. Un luxe que j’ai connu jusqu’ici seulement lorsque je
mangeais avec ma famille.
Des cours furent organisés pour former les membres et
occuper le temps, dont je ne ratais aucun. Sykes organisa des cours de survie
en antarctique, Greene sur la médecine, Sorenson l'utilisation des skis et des
raquettes, son frère l'escalade, Pullaski et Feinsharson sur les traineaux,
Gilmort et O'doole expliquent le fonctionnement de la foreuse, Moore sur
l'expédition précédente (cours durant lequel je pris beaucoup de notes et posa
beaucoup de questions, Meyers était aussi très curieux. Moore possédait des
informations que je n’avais pas), Laroche sur l'utilisation de la radio et pour
certains l'apprentissage du code morse, Starkweather fait un cours sur les
explosifs (avec démonstration, ce qui attira du monde), Albermarle sur la météo
polaire, Packard des cours d'origami (très intéressant, et très surprenant, qui
aurait crût ça de lui !) alors que je fis des cours sur le repérage de
fossiles.
Mais mes cours tournaient souvent en débats sur les
différentes théories sur l'évolution des espèces se finissant parfois tard dans
la nuit. Moross Brice et son assistant Carter sont de fervents participants de
mes cours, ainsi que Griffith, le professeur de géologie, mais son assistant
lui participait peu aux débats mais il est très compétent en pratique. Meyers
fut réticent à certaines de mes idées, mais Griffith, en homme très conciliant,
synthétisait les discussions pour créer une position sur laquelle terminer les
débats. Mes théories étaient souvent en position avantageuse dans ces
synthèses.
Le docteur proposa à miss Starlight de faire des cours de
danse de salon afin de cultiver le reste de notre expédition, une proposition
qu'elle accepta et eut beaucoup de succès. Lors de la première séance, à la
grande surprise de tout le monde Dewight n'était pas là. On apprit plus tard
qu'une clef à molette l'avait maintenu enfermé dans sa cabine.
13 septembre :
Disparition d'une des petites culottes de miss Starlight.
J'eus plusieurs discussions avec Meyers en privé, durant
lesquels je lui fis part de mes notes et sources. Il était très intéressé et la
discussion tourna plusieurs fois sur l'occulte, et il me demanda mon point de
vue sur ce genre de choses. J'étais intéressé par le sujet même si je n'avais
pas eu l'occasion de vraiment m'y atteler, surtout depuis mon aventure au
Yucatán. Meyers me proposa d'aller voir le gardien de l'université Miskatonic
de sa part, pour obtenir des ouvrages sur l'occultisme.
14 septembre :
Découverte d'un caleçon amidonné de Pire attaché aux fanions
d'identification, marqué d'expédition Pire. Le caleçon servit aux cours sur les
explosifs de Starkweather.
15 septembre :
Scandale à bord du navire : un communiqué de nos chefs
reçoit comme réponse que le bateau de Lexington est arrivé à Panama. A partir
de maintenant, le bateau accrût sa vitesse de croisière malgré l'avis contraire
des machinistes. Moore interdit à Starkweather de continuer ses cours sur les
explosifs.
16 septembre :
On apprit que Griffith et Porter sont des adeptes d'une
mouvance peu connue, celle de l'esperanto. Il s'agit d'une langue crée par des
intellectuels pour servir de langue internationale mais je ne pense pas que ça marchera jamais.
17 septembre :
Je remarquais que Samuel Wilsow, le glaciologue, était
toujours présent aux parties de poker et aux cours théoriques, passionné des
ragots de Gills et un casse-pied qui connait tout sur tout question théorique,
répondant à des questions du jour d'avant, posant énormément de questions,
etc... Il n’était pas super bien vu.
18 septembre :
Brice et Cartier, qu'on surnomme les petits garçons, ont une
grande amitié et plus une relation de partenaire que de professeur et
d'assistant. Mais certains les ont vu sortirent de placard à balais. Des
rumeurs courent sur leur homosexualité, une maladie mentale de plus en plus
courante à notre époque.
19 septembre :
Arrivée au matin au port
de Colomb, le port qui borde la jungle et marque l'ouverture du canal de
Panama. Territoire anglais fortement militarisé, un bateau des douanes vint
inspecter notre cargaison avant de nous faire remorquer jusqu'à la première
écluse.
Pire et moi, accompagné des hommes de camp, partîmes vers le
bureau de poste local, alors que Greene et quelques autres partirent acheter
des médicaments. Mes ouvrages et les inventions de Pire étaient arrivés. Le
soir, la quasi-totalité de l'expédition
partit boire un verre. L'ambiance était détendue et plusieurs personnes
s'ouvrirent. J'appris que Cruz venait de Bolivie, de l'alti plano, et a
des enfants au pays. Il a une cage thoracique impressionnante car il est
habitué à respirer en atmosphère raréfié.
Mais la soirée tourna, sans vraiment être une grosse
surprise, à la bagarre lorsque les hommes se disputèrent le droit de danser
avec notre égérie. Coole en fut l'instigateur. Les marins d'un autre navire, le
Vladimir, se joignirent à la bagarre. Après 10 bonnes minutes de bagarre, et
une défaite de notre côté, la maréchaussée se rapprochant mis fin aux
hostilités.
Les moins combattants de notre groupe avaient déjà fuit, je
n'avais pas participé mais j'aidais à transporter nos blessés.
21 septembre :
Engueulade de la part de Moore pour avoir été impliqué dans
une bagarre. Engueulade de la part de Starkweather pour avoir perdu par rapport
au Vladimir. De nombreux passants et d'autres navires nous souhaitèrent bonne
chance.
22 septembre :
Les journaux du capitaine Douglas ne m'apprirent rien
d'utile. Les deux années qui m’intéressaient étaient manquantes.
24 septembre :
Alors que nous étions en train de manger, plusieurs d'entre
nous remarquèrent que le bateau s'était arrêté. La corne de brume se fit
entendre. Suivant le capitaine, nous montâmes tous sur le pont pour y trouver
une sorte d'apparition fantasmagorique. Vêtements complètement ahurissants,
froufrous d'or et d'argent, perruques avec des cheveux verts, s'avançant vers
nous, se présentant comme Davy Jones, et demandant à monter à bord au nom du
roi Neptune. C'était un membre
d'équipage déguisé, car nous arrivions au passage de l'équateur. Une tradition
marine voulait qu'un bizutage soit de rigueur. L'apparition convoqua ce qu'il
appela des néophytes : les Sorenson,
Griffith, Porter, Brice, Cartier, Meyers, Gills, Wilson, Coole, Packard,
Pullaski, Finskarsson, Pire, Hawkes, Alperin, Longfellow, Mils et de jeunes
membres d'équipage. Le navire devait être à un certain point à 11h30 le
lendemain. Et là, les néophytes seront jugés par Neptune pour les offenses
suivantes : usurpation de titres, être totalement incompétent en coutumes
et habitudes nautiques, et perversion des hommes d'équipage en plus pour Pire.
25 septembre :
Starlight et moi sommes des dignitaires, car nous avons déjà
subit le bizutage de l’équateur. Des gens totalement bigarrés sortent et
s'installent, la cour de Neptune, avec sa reine Amphitrite, et son assistant
Davy Jones et un jeune marin. Plusieurs des membres d’équipage les plus
expérimentés furent appelés pour y recevoir des récompenses : Wilson,
honoré de l'ordre de la conque royale et une coque remplie de bière par
exemple, les autres ayant des colifichets du même genre. C’était très amusant,
mais les néophytes stressaient de plus en plus alors qu’ils attendaient leur
tour.
Les marins avaient travaillés en dehors de leurs quarts à
construire des choses en secret, et elles furent révélées devant les néophytes
lorsque ce fut leur tour. Des piscines d'huile de moteur, de filets remplis
d'objets divers, des seaux de déchets… De nombreux ustensiles humiliants. Ma
propre cérémonie, lorsque je partis pour le Yucatan, fut à base de poisson et
de nudité.
Et leur cérémonie
débuta. Pour éviter d’être trop graphique dans mes descriptions, je resterai
simple. L’ensemble impliqua des coups de latte, une course avec un final
pratiquement nu dans la piscine d'huile de moteur avec une bataille pour le roi
de la montagne. Certains furent maquillés et habillés en pute (les plus jeunes
et les deux homosexuels supposés). Un marin, je crois, fit une référence au Manneken Pis de Bruxelles,
Pire finit avec des fruits dans le callebute.. Les mousses furent tondus, leur
bite passa au cirage… Il y eu aussi la planche, des tortures médicales …
l’homme ne manque pas d’imagination pour l’humiliation.
Avec Starkweather, miss Starlight frappa Coole avec une
courge. Certainement une petite vengeance pour la soirée à Colomb. Brice et
Cartier dansèrent habillés en femmes de petite vertu, mais réussirent plutôt un
beau spectacle. A la fin, il y eu une remise d'un diplôme signé par Neptune,
attestant de leur passage de l’équateur. Pire remarqua qu’on avait perdu du
temps avec cette cérémonie.
26 septembre :
Une forte odeur d'ammoniaque remplie plusieurs niveaux du
vaisseau, un steward en train de vomir nous parla d’un frigo endommagé. Moore
et Starkweather se ruèrent vers les frigos et appelèrent à l'aide lorsqu’ils
rendirent compte de l’état des dégâts, pour essayer de sauver ce qui pouvait
l'être. Il y avait énormément de pertes, beaucoup de produits ayant perdu de
leur fraicheur, couvert d’ammoniaque ou par d’autres produits. Les vapeurs restèrent jusqu'à qu’un tuyau
relié à une pompe soit amené pour rafraichir la pièce. Pire rigola que la
nourriture jetée serait une offrande à Neptune.
L'ammoniaque est le nom donné à la solution aqueuse d'ammoniac. Elle
est constituée industriellement en dissolvant le gaz ammoniac NH3
dans l'eau. L'ammoniaque en solution concentrée possède l'odeur du gaz ammoniac
qui s'en échappe spontanément. Celui-ci est irritant et a une forte odeur
caractéristique désagréable. L'ammoniac est utilisé comme fluide frigorigène et
est connu pour provoquer des empoisonnements si
consommés et des brûlures à forte concentration.Le pemmican est une recette typiquement amérindienne constituée de graisse animale, de moelle animale, de viande séchée et réduite en poudre, ainsi que de petits fruits. En mélangeant ces ingrédients, on obtient une espèce de pain ou un pâté qui non seulement a la qualité de ne pas moisir mais peut même se conserver des dizaines d'années voire plus. Il fut, pour cette raison, beaucoup utilisé par les expéditions polaires. Les ingrédients utilisés varient en fonction des disponibilités: bison, élan, wapiti ou autres cervidés pour la viande, baies d'amélanchier (saskatoon) le plus souvent, mais aussi cerises, groseilles, baies d'aronia et canneberges pour les fruits.
27 septembre :
Petit déjeuner frugal de ce qui avait été sauvé,
essentiellement des produits sous vide. Starkweather et le capitaine
s’engueulèrent copieusement, l’un voulant continuer coûte que coûte, l’autre
demandant à faire demi-tour faute de réserves de nourriture. Je proposais de
nous arrêter en territoire américain, aux îles Samoa, qui se trouvaient sur
notre chemin pour Melbourne et pourraient nous fournir un peu de nourriture
avant l'épuisement total de nos réserves. Ce n’était pas extraordinaire et il
faudra se serrer la ceinture, mais c’était mieux que rien.
Benjamin Pire, héros du bricolage, mena son enquête sur les
restes des frigos, à la recherche d'un éventuel sabotage et surtout de savoir
s'il pouvait réparer l'ensemble. Il y trouva une série de fissures qui avaient
lâché sous la pression, mais si cela ressemblait énormément à de la corrosion
naturelle, Pire y trouva des traces d'acide sur le sol. On avait visiblement
répandu de l'acide sur les frigos. Mais Pire put jouer les bricoleurs du cœur
et entamez des réparations.
28 septembre :
Starlight et Pire, alors qu'ils travaillaient à la réparation
des frigos entendirent les chiens hurler à travers les conduites, et prévinrent
les maîtres-chiens. Les chiens étaient devenus complètement fous et plusieurs
bêtes gisaient mortes ou mourantes, se battant entre elles. Le second ordonna
l'abattage de la bête la plus violente, qui menaçait toute personne voulant
entrer dans la cale, et la tua lui-même. L'agitation attira tout le monde, et
de nombreuses rumeurs coururent immédiatement : malédiction, malchance,
rage…
Je questionnais tout de suite Greene, car je pensais bien à
un empoisonnement. Vu tous nos sabotages, c’était l’explication la plus
logique. Le docteur confirma que ce n’était pas les symptômes de la rage, et
nous identifions rapidement de la strychnine dans la poudre blanche qui avait
été ajoutée au pemmican.
S’en suit une convocation de tout le monde à bord, Greene
expliqua ce qui s'était passé, dissipant les superstitions sur de la rage et
des chiens-garous, mais ce n'était guère rassurant. La strychnine n'avait pas
été insérée à la fabrication du produit mais ajouté plus tard. Il y avait donc
clairement quelqu'un qui voulait nuire à l'expédition car cela aurait tué
n'importe quel membre de l'expédition. Mais impossible de savoir si le produit
avait été ajouté à New York ou durant le voyage, mais le sabotage des frigos
confirmait plutôt la présence d’un saboteur à bord. Les recherches ne
trouvèrent pas de poison dans le reste de nos réserves de nourriture, mais le
responsable était passé d’incidents ralentissant notre progression à des meurtres.
Turlow, le capitaine en second sera le contact avec l'équipage dans la
progression des réparations et pour rapportez d’éventuelles choses suspectes
nécessitant une enquête.
Moore vint nous voir après cette petite réunion, pour nous
confier une mission. Nous étions chargés d'enquêter sur ce saboteur. Je fis
demander à augmenter la sécurité sur les points stratégiques : la nourriture et
l'eau seront sous clefs, et des gardes seront en faction devant la sainte
barbe. Turlow nous aidera à vérifier toutes les cales pour d'autres traces d'un
éventuel sabotage. Pire voulut savoir qui avait été engagé après l'annonce de
l'expédition de Lexington, seulement Hawkes dans notre expédition, pour
l'équipage il faudrait voir avec le second.
29 septembre :
Le capitaine Vredenburgh est toujours aussi furieux, il
tempête sans cesse et fait des calculs pour optimiser le trajet. Mais la
principale raison de sa colère c'était les sabotages. Une fouille des cabines
fut organisée au petit matin. Le capitaine, Turlow son second, Moore et
Starkweather en tant que témoins et Pire en tant qu'expert s’en chargèrent. Des
marins furent postés pour surveiller les fouilles et les personnes. Les
fouilles ne donnèrent rien (la petite culotte fut retrouvée chez Greene, qui
dit l'avoir gagné au poker chez Colt, et
finit en place de trophée dans notre cabine pour remplacer le panneau de
l'expédition Starkweather – Moore – Pire qui disparut), mais l'équipage maudit
Starkweather, en parlant de la poisse du taré de malheur. Les seules cabines
qui ne furent pas fouillées furent celles des 5 officiers de bord.
Pire a pratiquement terminé les réparations du frigo. Les
repas sont à base de pemmican, le cuisinier de bord doit s'arracher les cheveux
à essayé de préparer et présenter ce produit de manière différente à chaque
repas. Il fallait voir la tête des serveurs lors du premier repas au mess des
officiers.
Les cours de morse devinrent obligatoires et des
transmissions en morse entre équipes sont instaurées. Malgré les ronchonnements
des chefs d'expédition, une boite de cassoulet est promise à la meilleure
équipe, motivant les participants. Sur le tableau indiquant notre progression,
au jour d'aujourd'hui nous étions à Melbourne J-13 (en dessous, Pire rajouta
pemmican J-13).
Pour sauvegarder les réserves d'eau, les lessives sont
rationnées. Le jour d'avant ayant vu des lessives en grande quantité pour
essayer de retirer l'odeur d'ammoniac des vêtements. J'ai eu l'idée d'utiliser
les stocks de charbon de l'expédition comme filtre à odeur, et Pire (notre
bricoleur de génie) fabriqua un système de filtration à partir de mon idée,
avec des pompes, un système d'autoconsommation du charbon pour compenser les
courants d'air nommé Eole. Faudra breveter ça.
Pire soupçonnait Turlow, un jeune officier américain venu du
Colorado, un peu impulsif, qui a pas mal d'expérience derrière lui, obtenue en
majorité auprès de son mentor Vredenburgh. Un peu coincé au travail, il aime
l'humour mais son propre humour est un peu morbide.
La fin de la journée fut passé à débuter la fouille des
caves, Turlow nous ouvrit les portes et nous expliqua comment nous servir des
guirlandes électriques qui servaient d'éclairage principal, et où trouver les
lampes portatives. Pire s'enroula dans la guirlande et se transforma en Pire de
Noël. Anne découvrit que les générateurs électriques de la 1ère cale avaient
été touchés, et une vérification de l'huile indiqua que quelque chose avait été
ajouté et avait crée des grumeaux. Ma vérification des bouteilles d'oxygène en
découvrit une demi-douzaine qui avait été vidées.
Starlight partit chercher Colt pour inspecter nos
découvertes, et il identifia le produit dans l'huile comme étant de l'acide. Il
fallait immédiatement vidanger les moteurs pour essayer de les sauver. Ayant
recherché Longfellow et Mils car Colt ne suffisait pas (ce qui fit rire
l'équipe) puis les officiers afin d'expliquer la situation. Starkweather était
en rage et promettait la mort au(x) responsable(s). Avec 1/3 des chiens en
moins et toutes ces pertes, cela semblait de plus en plus difficile de
retrouver du matériel.
Notre pilote remarqua que l'un des serveurs, Heyling Adams, prêtait un peu trop attention
à nos discussions. Discutant sur le pont de nos problèmes, un marin approcha
Pire pour demander si Starkweather portait la poisse. Notre belge de service
essaya de le rassurer et de lui expliquer que nous enquêtions et que nous
aurions besoin de leur aide.
30 septembre (Melbourne J-12) :
Nous allâmes voir le radio pour lui poser des questions, il
nous dit qu’il n’avait rien eu de suspect : Albermarle s'inquiétait de
l'état de santé de sa femme, un membre d'équipage avait reçu des nouvelles de
sa famille, … seuls les messages importants devant passer et la station radio
était le seul poste du navire. Louis Laroche, notre radio, fumait une clope à
coté de l'antenne radio. Il était curieux de notre enquête, et légèrement
nerveux lorsqu'il partit.
La visite de la cale n°2 nous donna un système d'allumage
incendiaire, en plein milieu des stocks de carburants. La puissance de
l'incendie pouvait aller jusqu'à couper en deux le navire, mais le système
n'était pas encore complet. En remontant, Starlight découvrit une sacoche parmi
les outils dans les rangements, et c'est ce qui manquait pour faire un
détonateur à retardement. Il n'y avait plus de doute, le saboteur était à bord
avec nous et il avait prévu de partir avant de nous faire flamber.
La pilote revint avec Starkweather qui trouva le matériel
primitif, mais suffisant pour le job. Il s'agissait des mèches disparues à NY,
que nous pensions avoir perdues suite à une erreur d'inventaire. Ramenées à la
Sainte Barbe, Turlow puis son capitaine furent prévenus du sabotage.
Vredenburgh explosa lorsqu’il apprit ça, et rameuta tous les membres d'équipage
qui n'étaient pas de quart pour organiser une fouille systématique et complète
du navire de poupe à proue dans l'après-midi. Il ne nous laissa que fouiller
avant ses hommes, ne voulant pas laisser d'endroit sans une inspection par une de ses équipes.
Nous ne trouvâmes rien du tout dans la cale n°4, mais avec
la Sainte Barbe gardée 24/24 dans cette cale, il y avait une surveillance
rendant difficile tout sabotage. La cale n°3 révéla que les radios avaient reçu
de l'acide grillant plusieurs pièces, et que les produits de développement de
photos avaient été rendues inutilisables avec de la chlore. Pire identifia que
le sabotage était récent, mais les cales avaient été ouvertes durant la fuite
des frigos et une partie des sabotages avaient put être fait durant la
confusion mais pas tous. Greene et des scientifiques avaient vérifié la qualité
de l'eau. Nous ne trouvâmes rien dans la cale n°5.
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